Depuis novembre 2024, l’Université Toulouse Capitole a rejoint la deuxième saison du concours CUBE ÉTAT avec une ambition claire : ancrer la sobriété énergétique dans le quotidien de sa communauté universitaire. Deux bâtiments emblématiques participent à cette dynamique : la Bibliothèque universitaire de l’Arsenal et Toulouse School of Economics (TSE). Portée conjointement par la Direction du Patrimoine, le Service Commun de Documentation (via son comité RSE), Toulouse School of Economics et la Direction de la communication de l’université, la démarche a rapidement su fédérer personnels, étudiants et associations, dans un esprit pédagogique et participatif.
Une mobilisation collective à tous les étages
Dès les premières semaines, les équipes ont multiplié les initiatives pour ancrer cette transition dans les usages. L’idée : rendre visible et accessible l’engagement pour la sobriété.
Depuis le début du concours, une dynamique a été mise en place. Plusieurs actions ont été conduites, notamment, des visites techniques, surnommées « visites des coulisses », qui ont permis à de nombreux usagers de mieux comprendre les sources de consommation dans les bâtiments. À cela se sont ajoutés des défis collectifs, comme le « défi escalier » (incitant à privilégier les escaliers plutôt que l’ascenseur), des étiquettes et notices d’usage apposées sur les interrupteurs et dispositifs de chauffage, ainsi qu’une charte des écogestes co-construite avec les acteurs du site.
L’université a également proposé des ateliers Fresque du Numérique, à destination des étudiants et du personnel, pour aborder les enjeux du numérique responsable.
Enfin, pour rendre cette mobilisation bien visible, un cube taille réelle a été installé à l’entrée de la BU Arsenal, servant de repère et d’information pour les usagers. Une page intranet dédiée a été conçue pour présenter le concours CUBE, le pourcentage d’économies d’énergies cumulées tout au long de l’année et valoriser en interne les différentes actions menées.
Deux bâtiments, deux contextes, une stratégie commune
Les deux bâtiments engagés dans le concours présentent des caractéristiques très différentes. La Bibliothèque universitaire de l’Arsenal, livrée en 1971, a bénéficié de rénovations importantes grâce au Plan de relance en 2022 : isolation intérieure, double vitrage, relamping, nouvelle pompe à chaleur, stores extérieurs. Ce contexte favorable permet aujourd’hui de viser une optimisation fine des consommations.
Le bâtiment TSE, plus récent, livré en 2019, constitue de son côté un terrain d’analyse intéressant pour mieux comprendre la part respective des consommations dues au bâti, aux installations techniques et aux usages.
Malgré ces différences, l’université a fait le choix de travailler avec une seule équipe projet. Une approche cohérente, avec toutefois des adaptations dans les formes de communication pour tenir compte des publics distincts.
Premiers résultats et perspectives techniques
Sur le plan technique, les actions se sont concentrées dans un premier temps sur la gestion du chauffage. Dans cette perspective, en février 2025, plus de 6% d’économies d’énergie cumulées ont été relevées à la BU Arsenal, et 3% à TSE.
D’autres actions ont été menées : la vérification hydraulique des installations, le contrôle des lois d’eau, le réajustement des points de consigne et la révision des programmations horaires qui permettent d’obtenir à ce jour des premiers résultats très encourageants.
Ces interventions ont également permis d’identifier des pistes d’améliorations pour la suite, comme l’installation d’une vanne trois voies sur le circuit ventilo-convecteur de TSE ou une amélioration de la régulation sur la chaufferie de la BU.
L’université envisage par ailleurs un arrêt plus précoce du chauffage sur l’ensemble des bâtiments. Une fois cette phase passée, la consommation électrique deviendra le prochain axe de travail prioritaire.
Un démarrage prometteur dans CUBE ÉTAT
Grâce à des résultats déjà significatifs, une mobilisation transversale et une dynamique de communication bien en place, l’Université Toulouse Capitole illustre parfaitement comment une institution peut transformer un concours en levier de transformation durable.
Entre actions techniques et implication humaine, l’université montre que la transition énergétique dans l’enseignement supérieur peut se vivre sur le terrain, au quotidien, et avec tous les usagers.
