La sobriété énergétique dans les bâtiments publics est aujourd’hui un enjeu majeur pour concilier transition écologique et exemplarité de l’État. La sous-préfecture de Montbrison, site historique, engagé depuis plusieurs années dans la gestion durable de ses ressources, illustre parfaitement comment un mélange d’initiatives techniques, d’éco-gestes et de mobilisation collective peut générer des économies significatives, même dans des locaux classés ou contraints par leur architecture.
Sobriété énergétique dans les bâtiments publics : un engagement collectif
Dès avant son inscription au concours CUBE ÉTAT, le site s’était déjà engagé dans une démarche durable : tri des déchets, compostage, présence d’un poulailler, déplacements rationalisés en véhicules de service. Ces pratiques concrètes ont ouvert la voie à des actions plus ciblées sur la réduction des consommations d’énergie.
Avec l’appui du CEREMA, une équipe projet CUBE s’est constituée autour de l’agent technique, d’une alternante et d’un agent volontaire. Ensemble, ils ont lancé un plan d’action combinant ajustements techniques et sensibilisation des occupants.
Des leviers techniques simples mais efficaces
Sur le plan technique, le premier levier a été l’abaissement des chaudières à 19°C en hiver. L’opération la plus marquante reste le relamping LED, mené en régie pour un coût de 6 008 € et mobilisant deux agents sur quinze jours. Résultat : – 6,36 % de consommation énergétique enregistrée entre avril et mai.
Un calorifugeage de tuyaux de chauffage est également en cours pour limiter les déperditions.
Des actions ludiques pour impliquer les occupants
La réussite repose aussi sur la mobilisation des 23 occupants du bâtiment. L’alternante en charge de l’animation a initié un café CUBE mensuel, chaque fois avec une action ludique et collective, par exemple :
Chasse aux nudges,
Concours du plus beau pull puis du plus original ,
Week-end « C’est pas Versailles ici »,
Installation d’un espace vert,
Création d’un magazine de vacances durable.
Ces initiatives renforcent la prise de conscience et favorisent une véritable culture de la sobriété énergétique au quotidien.
Un bâtiment historique transformé en laboratoire de sobriété
Avec ses 2 200 m², ses volumes imposants, ses façades classées et ses lustres en cristal, le bâtiment présente de fortes contraintes. Impossible, par exemple, d’envisager une isolation lourde. Pourtant, grâce à des gestes ciblés et une implication collective, des économies substantielles sont déjà visibles.
L’équipe espère que les occupants conserveront ces réflexes dans leur vie personnelle, et que les prochains services accueillis sur le site sauront eux aussi s’inscrire dans cette dynamique.
