Le non-usage : sobriété choisie, pas subie

Et si consommer moins d’énergie, c’était aussi… ne pas consommer du tout ? C’est tout le principe du non-usage, un concept central pour repenser la gestion énergétique des bâtiments publics. Trop souvent négligé, il repose sur une idée simple : se questionner sur ce qui pourrait être éteint, supprimé ou non installé, sans perte de confort ou de service.

Dans le cadre du concours CUBE ÉTAT, plusieurs candidats ont déjà mis en œuvre cette approche, avec des résultats probants à la clé.

 

Qu’est-ce que le “non-usage” ?

 

Contrairement aux économies obtenues par des équipements plus performants ou des comportements vertueux, le non-usage interroge l’existence même du besoin.
Exemples typiques :

  • Un éclairage allumé en permanence dans un couloir peu fréquenté

  • Des ordinateurs ou écrans en veille prolongée alors que personne n’est présent

  • Une climatisation active dans des bureaux inoccupés

  • Des locaux techniques ventilés 24h/24 sans justification

Le non-usage propose de remettre en question ces habitudes pour retrouver une sobriété plus profonde, sans impacter la qualité de service. Moins visible que les grands travaux, cette démarche peut pourtant produire des résultats immédiats et mesurables.

 

Pourquoi intégrer le non-usage dans CUBE ÉTAT ?

 

Parce que le concours ne vise pas uniquement la performance énergétique, mais aussi la réduction raisonnée des consommations, le non-usage s’intègre parfaitement à la logique CUBE :

  • Il encourage à faire l’état des lieux des usages réels du bâtiment

  • Il met en avant l’intelligence collective : les occupants sont souvent les mieux placés pour repérer les surconsommations

  • Il peut générer des économies rapides, sans investissement

 

Comment l’identifier dans son bâtiment ?

 

Voici quelques pistes concrètes :

  1. Observer les périodes creuses : que se passe-t-il dans les bâtiments en soirée, pendant les week-ends, ou les vacances ?

  2. Analyser les équipements laissés allumés ou sous tension en continu

  3. Croiser les données de consommation et d’occupation

  4. Interroger les occupants : ont-ils besoin de tout ce qui est allumé ?

Des outils comme le diagnostic en marchant proposé par le Cerema peuvent être précieux pour repérer ces gisements souvent invisibles.

 

Une approche complémentaire des éco-gestes

 

Le non-usage ne remplace pas les écogestes, mais les complète. Il agit en amont, sur la pertinence des usages eux-mêmes. Plutôt que de sensibiliser à éteindre les lumières, on supprime celles qui n’ont pas besoin d’être allumées. Plutôt que de réguler la température d’une salle vide, on l’exclut du chauffage.

 

À retenir

 

✅ Le non-usage, c’est :

  • S’interroger sur les consommations évitables

  • Agir à la source pour supprimer les besoins superflus

  • Mobiliser les agents pour repérer les incohérences

  • Obtenir des résultats sans attendre un investissement lourd

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